Everest: l'interdiction d'ascension pour les handicapés, jugée discriminante, a été levée
A l'annonce de la mesure, Hari Budha Magar, un ancien soldat Gurkha qui a perdu ses deux jambes lors d’une mission en Afghanistan et rêve de gravir l’Everest, avait protesté contre cette « violation des droits de l’homme ». Le Britannique a cependant dû reporter ses plans d'ascension à 2019.
En revanche, Xia Boyu, âgé de 69 ans et double amputé des jambes, a pu obtenir un permis pour l'Everest, le premier pour un handicapé depuis la levée de l'interdiction. « J'ai paniqué quand j'ai entendu la nouvelle car cela voulait dire que je ne pourrais pas accomplir mon rêve. Je me demandais comment j'allais pouvoir obtenir un permis de grimper », a-t-il déclaré à l'AFP depuis Bhaktapur, non loin de la capitale Katmandou. Le Chinois partira pour une nouvelle tentative, après quatre essais avortés.
Membre de l'expédition nationale chinoise en 1975, il avait perdu ses deux pieds du fait des gelures causées par une tempête sous le sommet. En 1996, ses jambes étaient amputées suite à la découverte d'un lymphome. Xia Boyu est malgré tout retourné au camp de base de l'Everest en 2014, mais son projet a tourné court suite à l'avalanche meurtrière qui a coûté la vie à 16 guides sherpas ; comme en 2015 où le séisme au Népal a causé une autre avalanche mortelle au camp de base. En 2016, le Chinois a dû faire demi-tour à 200 mètres du sommet, pris par le mauvais temps. Gageons que cette saison lui soit plus favorable.
xia boyu everest
Tags : everest, népal