Philippe Croizon
Voici quelques nouvelles de mes entraînements en Bretagne et dans la Manche.
Les entraînements se sont déroulés avec le soutien de Arnaud Chassery l'un des rares français ayant réussit la traversée de la Manche à la nage.
Les entraînements en Bretagne se sont déroulés merveilleusement bien, dans une eau limpide où j'ai pu apercevoir quelques bars passés devant mon masque.
(Je les imaginais très bien dans mon assiette, avec un beurre blanc et des câpres, accompagné de pommes de terre nouvelle de Noirmoutier et une légère
pincée de fleur de sel.)
Le 9 juillet nous nous somme rendu à Wissant petit village entre le cap gris nez et le cap blanc nez, lieu d'arrivée des nageurs en cas de réussite.
En arrivant sur place je suis impatient de voir la Manche, à peine mon fauteuil électrique descendu, je me dirige droit vers ce bras de mer.
La, la joie m'envahit, je voyais les falaises blanches des côtes d'anglais, les cargos, les féries et surtout, j'étais enfin fasse à celle que j'allais
affronter, j'allais pouvoir me mesurer à elle pendant les quelques jours d'entraînement sur place.
Le samedi 10 juillet réveil aux aurores, un verre de thé et un demi-gâteau énergétique plus tard, je me retrouve sur la plage.
La, une grande surprise m'attendait ! De nombreuses personnes du village étaient venues pour nous accompagner moi et Arnaud, il y avait six bateaux pour
nous accompagner des bateaux de plaisance, deux Zodiac est ce que j'ai trouvé formidable il y avait également deux vieux bateaux de pêche typique de leur
région (des flobarts).
Étaient présents également la voix du Nord, Nord littoral, France 3, France 2 pour une émission qui sera diffusée début septembre et la chaîne d'information
BFMTV.
Les pompiers qui se trouvaient également sur la plage m'ont transporté à bord du zodiaque et direction le cap gris nez, lieu de départ.
Au bout d'une trentaine de minutes de navigation, enfin la mise à l'eau... Ça y est je suis au contacte de la Manche, nous sommes partis pour 5:00 d'entraînement
non stop.
Départ donc du Cap gris nez, direction le cap blanc nez la mer est calme d'une température estivale de 16° et il y a du brouillard nous ne voyons pas les
côtes.
En 1:30, nous avons atteint le cap blanc nez distend du départ de 15 km, nous avons donc nagé à la vitesse de 10 km/h incroyable ! Tout le monde nous félicite
mais en réalité ma vitesse de nage et de 2,5 km/h le reste de la vitesse et le courant de la Manche.
Vu que nous avions atteint notre point d'arrivée assez rapidement, demi-tour, retour en direction du Cap gris nez et la, une nouvelle chose incroyable en
1:30 de natation nous avions réalisé la distance époustouflante de 0 km, et à chaque ravitaillement nous reculions de plusieurs centaines de mètres.
À ce moment là j'ai bien ressenti pourquoi cela s'appelait l'Everest de la natation !
Et au bout des 1:30, le courant est revenu en notre faveur et nous sommes repartis comme des balles en direction de Wissant.
Cet entraînement a été une expérience indispensable pour que je puisse visualiser dans mon esprit à quoi je dois m'attendre en arrivant sur les côtes françaises
au bout d'une vingtaine d'heures de natation.
Cela a permis également à Suzana de peaufiner son entraînement pour les ravitaillements, ravitaillement qui seront réalisés toutes les 30 minutes.
Le lendemain le dimanche 11 juillet direction l'Angleterre pour des entraînements sur les côtes anglaises.
Une nouvelle fois réveil à l’aurores direction la ville de calai pour prendre le ferry.
Le petit souci Suzana n’avait pas sa carte d'identité et avec les anglais on ne rigole pas !
On leur a présenté son permis de conduire mais impossibles de passer !
Les journalistes de France 2 essayent à leur tour de les convaincre et la, Suzana dit aux douaniers ce que je souhaite réaliser et me nomme le Fish Man
la douanière ose un léger ric tusse et grâce aux journaux parus le matin même que Arnaud est allé chercher en courant dans la voiture nous avons réussi
à passer cette douanes réputées infranchissables.
Tout le long de la traversée, j’hésité entre rire et pleurer en voyant la distance à parcourir au fur et à mesure que nous progressions vers l'Angleterre.
La prochaine fois que nous reviendrons au Royaume-Uni, nous passerons par le tunnel car le voyage aller-retour nous a été offert par Eurotunnel.
Tout au long du trajet Arnaud m'expliquer comment il avait géré la traversée de la Manche.
Il m'expliquait qu'il avait divisé la Manche en quatre parties, des côtes anglaises jusqu'au rail descendant environ 6 km, largeur du rail descendant 10
km entre le rail descendant et le rail montant 6 km le rail montant 10 km est entre le rail montant est les côtes françaises approximativement 6 km.
Cela me donnerait des repères pour voir à peu près où j'en suis.
Une fois arrivée en Angleterre nous somme allée réaliser une séance d'entraînement dans un endroit réservé aux nageurs dans le port de Douvres.
Et la, il y avait une vingtaine de nageurs du monde entier qui s'entraînaient pour tenter leur chance.
C'est là que je viendrai m'entraîner lorsque j'attendrai mon tour au mois de septembre.
On se met à l'eau et c'est parti pour une bonne séance d'entraînement là où nous nous entraînons il y a une distance de 1 km d'un côté à l'autre, le premier
allé nous le réalisons en 19 minutes et le second kilomètre en 16 minutes 30 je suis extrêmement ravi car la veille, l'ingénieur qui réalise mes voilures
(palme) m'avait apporté une nouvelle paire a essayé, essaie concluant la j'ai atteint la vitesse de 3 km !
Ensuite nous sommes allés sur les falaises qui surplombent la crique de samphire hoe lieu de départ des nageurs vers les côtes françaises.
À ce moment là un grand moment de plénitude m'a envahi, les entraînements que nous avons réalisés, le fait de voir les côtes françaises et anglaises m'ont
enlevé tout le poids, le stress, les inquiétudes, les questions et les doutes qui étaient en moi.
Je suis reparti de ses phases d'entraînements léger et plus déterminé que jamais.
Philippe Croizon